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Le blog de reve-de-lune1982

 

Le couple d’Italiens me réveille à 5h30 mais trois personnes sont déjà parties dont « mon Japonais » qui, lui, n’a fait aucun bruit ! Je sommeille jusqu’à 6 h 20 et me prépare lentement. Pour une fois, je peux déjeuner copieusement à l’albergue : un pain banane, du raisin, un yaourt et du café.

Quand je pars, il fait à peine jour et il fait froid !

Au croisement avec la montagne, j’essaye de convaincre des Italiens de monter, mais, ils préfèrent le trottoir qui longe la route. Route à grande circulation où passe de nombreux camions et dont le bruit des moteurs est réverbéré par les falaises qui la longent à certains endroits.  Avec les odeurs de fuel en prime...

Pendant longtemps, je me retrouve seule puis je dépasse un Allemand et quelques pèlerins-es qui me croisent. C’est moins dur que dans mon souvenir et c’est toujours aussi beau. Je surplombe la vallée et n’entends que les sons de la nature. Comme je suis partie plus tôt j’arrive au soleil avec moins de chaleur.

Après ce bain de silence, je parviens en bas, au village de Trabadelo. Je retrouve la file de pèlerins-es venant de la route. Il est 11h20 lorsque je quitte le village.

Je prends un peu de temps pour manger un pain banane et aller faire pipi dans un coin de champs. Je rigole toute seule, car l’autoroute ne passe pas loin et j’ai les fesses exactement dans un trou du feuillage et s’ils tournaient la tête… !!!

Je repars rapidement. Je double le plus de personnes possibles. Cela me donne du courage pour aller vite. J’arrive à l’albergue vers 12h45. L’hospitalera n’est pas là mais on peut entrer et s’installer. Quelques pèlerins-es ont déjà aménagé leur petit chez soi.

J’ai le temps de m’occuper de mon corps et de la lessive sans faire la queue. Je vais voir s’il y a un resto au village mais on m’envoie en arrière, c’est à dire refaire à pieds deux km ! La tienda à côté du café est ouverte. Je fais le plein de nourriture pour deux jours.

Je mange dehors car il y a déjà du monde sur la petite terrasse qui fait office de cuisine. J’écris mes notes de voyage quand un grand sommeil me prend. Je dors jusqu’à 5h30. Je me refais la cuisine ! et prends mon repas en compagnie d’une Française de la région de Lyon. Elle a commencé le chemin, il y a deux jours, à Cacabelos. Il est 19h 45. Caroline m’appelle de Sarria, deux étapes plus loin que moi. On ne risque pas de se rencontrer ! Elle va plus vite car elle a une date butoir pour retourner au travail.

Des nuages s’amoncellent. Je vais au café boire une « clara » pour me détendre et être avec des gens du cru et ensuite, visite la petite église encore ouverte. Un rideau cache la porte. Le chœur est dans la pénombre et je peux enfin mettre un vrai gros cierge. Je suis bien. Plongée dans ma prière je n’entends pas les pas d’une femme. Je m’aperçois de sa présence que lorsqu’elle passe à côté de moi. Elle allume le chœur. Est-ce pour moi ? Je ne sais pas mais cela me permet de voir les sculptures. J’aime leur simplicité. La dame entre dans la sacristie, réapparait et dispose quelques fleurs. Nous ne nous sommes pas parlées mais une douce connivence s’est manifestée.

 

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