La nuit tombe sur le jardin, les collines, le Cagire.
Cette année les cimes sont vierges de neige.
Dans le verger, les branches des arbres dessinent des entrelacs de
formes, de lignes, de couleurs.
Une pie se perche sur la plus haute branche d’un saule.
Elle observe ce monde qui s’éteint.
Des nuées grises, bleues, roses tendres s’effilochent dans le ciel.
Au couchant, le rouge du soleil disparu enflamme encore l’horizon.
La température a brutalement chuté après l’extinction de l’astre du jour.
Les prés sont vides ; les vaches, les moutons,les poules se sont
calfeutrées dans leurs abris.
Le silence de la campagne est seulement troublé par l’appel des chats
devant leur gamelle.
Je suis bien au chaud et j’écoute de la musique.
Elle me donne l’envie de danser et d’écrire ce texte.