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Le blog de reve-de-lune1982

Je mets longtemps à démarrer. La peur de la passerelle ? La fatigue ? peut-être. Je demande des explications sur cette fameuse passerelle. En fait, elle menaçait de s’effondrer et elle a été fermée. Je pousse un soupir de soulagement. Le vrai pont de pierre n’est pas loin. Je me fais expliquer l’itinéraire et par inattention, dépose mon paquet de papiers sur le bureau. Paquet que j’oublie ! Ce qui va m’occasionner quelques complications.

Ne pas passer sur la passerelle me ravit et me rassure ! Vu ce qui s’est passé en 2008 !

Le chemin est beau mais long : belles forêts peuplées de vieux grands chênes. Beaucoup de pèlerins-es car, à partir de la borne 100 km, un certificat est donné aux pèlerins-es arrivant à Santiago. C’est une randonnée pour les Espagnols.

Je retrouve mes quatre lascars au café pour pèlerins-es à l’entrée d’un village. Mais Je préfère m’arrêter au café du village. Plus rustique !

Je repars un peu reposée pour faire les 6 derniers km. J’ai une bonne surprise au bout d’environ 3 km. Le panneau de Palas Del Reis s’affiche et non loin est installé un kiosque pour les pèlerins-es. Comme j’ai perdu ma documentation, je m’y arrête. Une jeune femme charmante me répond en Français et me donne les indications dont j’ai besoin pour les albergues. Car mes papiers ne me seront rendus que dans une auberge privée, seul endroit où ont le droit de s’arrêter les taxis qui transportent les bagages des pèlerins-es qui en font l’usage. La fin du chemin est agréable, dans la forêt. Une albergue privée est affichée à l’entrée de Palace Del Reis. Je prends. C’est en fait un hôtel-restaurant avec des dortoirs, des douches, des WC, de quoi laver et accrocher le linge. Un bar-restaurant, moi, pèlerine. Je me sens mal dans ce décor d’hôtel 3 étoiles mais je crois que bientôt il n’y aura plus que ce choix.

Je retrouve mes quatre zigotos attablés. A mon arrivée, Sylvia me fait de grands gestes pour que je les rejoigne. Mais je suis vraiment trop « crevée ». Je n’ai pas le temps de faire grand-chose car il est déjà 14 h.

Après mes ablutions, je m’installe un moment avec Sylvia mais il me faut absolument aller en ville pour retirer de l’argent. Pour ajouter à ma fatigue, Je me trompe et me retrouve à l’autre bout de la ville. Je repars vers le centre où je repère une cabine téléphonique. Après avoir enfin trouver un distributeur, au retour je regarde si dans la cabine il y a un N° de téléphone que je pourrais communiquer à Catherine. Juste à ce moment-là elle m’appelle sur mon portable.

Après ce coup de fil, je rentre à l’hôtel les jambes fourbues et attends le repas de 19 H en buvant une bière.

Un groupe de jeunes filles arrive par car. D’énormes valises sont sorties du coffre. Elles sont vingt-deux plus trois accompagnateurs dont un curé. Dès leur arrivée, elles font pas mal de raffuts dans l’hôtel. Je termine mon repas et les voilà qui s’installent aux tables préparées pour elles. Des centaines de poules réunies font moins de bruits qu’elles. 

Je me sauve dans le dortoir où je retrouve le couple franco-allemand déjà couché. Ils sont allés diner en ville présageant ce qui allait arriver ! et ils se sont comme moi réfugiés dans le dortoir. Même porte fermée, on les entend piailler.  En allant faire ma toilette je passe devant leur dortoir, c’est un vrai foutoir ! Et les sanitaires, n’en parlons pas. Elles les ont mis minables : papiers au sol, flaques d’eau. Le silence, elles ne connaissent pas. Les accompagnateurs rigolent de ce déferlement. Nous avons à faire avec ces jeunes filles dans notre propre dortoir dont une qui me bouscule alors que je suis couchée dans mon sac de couchage ! Sans excuses, évidemment. Les portes claquent, les poules caquettent, mais malgré tout ce cirque, très fatiguée, je m’endors rapidement.   

 

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