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Le blog de reve-de-lune1982

17 Août 2012 Asaps/Bedous

 

Je dors bien, seule, dans le grand lit de 2m20 ! Et au petit matin, je me lève reposée.

Je descends à 6h30, le petit déjeuner est prêt. Habituée au café du Chiapas, frais moulu et passé à la cafetière italienne j'apprécie moyennement le café de médiocre qualité passé à la cafetière électrique ! Mais, pain, gâteaux, flan que j'avais vu préparer la veille, sont succulents. Je mange en silence face à Martine qui lit le journal ! Mon départ, à sept heures, ne soulève pas d'adieux débordants, juste des gestes très commerciaux !

Je reprends la route direction Sarrance. Le sentier entre Lurbe et Sarrance est limite au point de vue sécurité. Des éboulements ont eu lieu et une simple bande de plastique multicolore signale le danger et fait rempart aux trous dans le sentier. Je suis sujette au vertige et des crampes me chatouillent désagréablement le ventre. Mais la suite, entre Sarrance et Bedous, est carrément dangereuse. Un affaissement m'oblige à enlever mon sac car son poids me projette en arrière, et la peur me tétanise : il m'est impossible de franchir la brèche debout. Je fais de l'escalade à quatre pattes !

Une rencontre me ramène le sourire. Assis au milieu de l'étroit sentier, un couple de Belges avec un enfant de 9 ans déguste des oranges. Nous nous racontons nos difficultés et nos déboires et râlons sur le manque d'entretien de ce tronçon. Ouf ! Ça ne change pas grand chose mais ça soulage !

Deux kilomètres avant l'arrivée à Bedous, le chemin et ensuite la route sont sous le soleil. Un soleil cruellement brûlant et une chaleur étouffante. Je suis épuisée. Je passe devant le gîte de Bedous. Il est ouvert et il y a de la place. Je décide de m'arrêter là.

C'est un grand gîte. A part un couple taciturne dont je ne sais s'ils sont à demeure ou en vacances et l'hospitalier, je suis seule. L'hospitalier m'installe dans un grand dortoir pour six personnes.

Je souhaite prendre rapidement une douche mais la porte de la salle d'eau semble bloquée de l'intérieur, je n'arrive pas à l'ouvrir. J'entends un poste de radio et quelqu'un qui chantonne. Peut-être-n'y a-t-il qu'une seule douche. Cela me semble bizarre avec le nombre si important de chambres, mais pourquoi pas. Le temps passe : un quart d'heure, une demi heure. Celle ou celui qui est là dedans doit se lustrer poil par poil ma parole. De guerre lasse, je demande à l'homme du couple qui se trouve là, s'il n'y a pas une autre douche. Tranquillement, sans une parole, il va devant la porte et l'ouvre. ! Elle était simplement difficile à ouvrir !

Le gîte est vétuste et presque insalubre. Les portes des douches sont pourries et se délitent à la base. Un vague chiffon (où j'ose à peine poser mes pieds nus...) est placé devant le receveur d'eau sur un sol douteux. Tous les sols et les murs jusqu'à un mètre de hauteur sont en bois, noir de patine et de-saleté- ? Difficile à distinguer. En prévention des puces, je vaporise le lit d'anti-puces !

Je descends à la cuisine, propre, mais où il manque le principal pour se faire cuire un repas : les allumettes ! j'utilise la cafetière pour chauffer de l'eau, et me contente d'une boite de sardines et de pain. Puis je monte me reposer.

Au lever, je lave mon linge et je vais l'étendre dans la cour où je me cogne à un bric-à-brac de meubles cassés, de machines rouillées, de pièces de motos, et d'herbes folles. Impossible de profiter de cet endroit malpropre pour se détendre à l'ombre. Un atelier de réparation est installé dans la salle à manger où deux motos sont garées. Notre hospitalier arrondit ses fins de mois en dépannant des motos, la propreté du gîte s'en ressent

Dans l'après midi arrive Jacky. Un grand gaillard tout sec avec un petit accent précieux ! Il a rencontré Jacques et les deux couples à Oloron. Il a aidé Jacques à sortir de la ville mais rebuté par sa lenteur il l'a lâché dès qu'il a pu !

Lui aussi a des problèmes pour faire la cuisine sans allumettes ! Une chance, le gars taciturne passe avec une cigarette. Pas de cigarette sans feu !

Jacky se fait cuire du cassoulet moi du riz auquel j'ajoute des olives. Une entrée concombre/tomates, et un yaourt. Un festin ! Pendant le repas, Jacky râle tout ce qu'il sait, contre la saleté et la vétusté du gîte. Ces propos sont confirmés par l'arrivée dans la salle à manger, de l'hospitalier, à moto, moteur allumé, dégageant des gaz et des odeurs sympathiques pour nos narines et nos plats

Jacky craint aussi les puces. Le côté efféminé et affecté de ce grand gaillard sportif m'amuse mais le courant passe bien entre nous.

Dans la soirée, un couple de jeunes arrive. Ils sont logés dans les étages. Ils n'auront aucune velléité à se joindre à nous et se ferons très discret (à part de mettre un peu de bazar dans la cuisine et de ne pas nettoyer toute leur vaisselle!).


 

 

fontaine Sarrance Eglise Sarrance
fontaine Sarrance Eglise Sarrance

fontaine Sarrance Eglise Sarrance

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commentaires
J
Pas terrible cette étape si je comprends bien! Et en prime du suspense avec le passage dangereux! Mais bon, tu es saine et sauve, donc tout va bien, &quot;Qui va doucement va loin!&quot;<br /> A la prochaine...
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