Texte Anne-Marie
Acrostiche: OUI
On a décidé
Un nouveau départ, une aventure qui va commencer
Il n’y a plus qu’à…
---------------------------------------------------------------
Texte inspiré par la photo d’un lémurien
Lému… rien. Marre de ce nom. Comment voulez-vous être quelqu’un quand vous êtes « RIEN » ?
À partir d’aujourd’hui, c’est terminé. Je suis maintenant Lému-le-Rouge : c’est la révolution !
Voyez ce regard ! Dé-ter-mi-né. Rien ne pourra m’arrêter. Le vaste monde m’attend, m’appelle, me tend les bras. Les steppes sauvages, les étendues sans fin… À moi la liberté !
J’ai toujours voulu savoir ce que cachaient les montagnes là-bas. Allez, en route !
A quel plaisir de sentir le vent dans mon pelage. De gambader de m’arrêter quand je veux.
Et de marcher, courir, danser,
marcher…
marcher…
marcher… Je ne pensais pas que c’était si loin.
Bon là je vais faire une petite pause. Ouais ! Je fais ce que je veux ! CE.QUE.JE.VEUX.
Na !
Je veux fermer les yeux, je ferme les yeux
Quel calme ! Je respire le parfum de l’évasion
…
…
Oh, mais, tiens le soleil a disparu. Et là, qu’est-ce que j’entends ? Des bruits partout.
Qu’est-ce que c’est ?
Ça vient d’où ?
Oh oh oh… j’ai peur.
Maman ? MAMAN Où es-tu ? Viens vite !
---------------------------------------------------------------
Texte à partir d’un tableau avec une liste de noms
En Ukraine, les bombes tombent.
Sur les maisons, les hôpitaux, les écoles.
Fuir.
Tout quitter. Son papa, sa maman, sa famille, ses amis.
Partir pour l’inconnu. N’emporter presque rien.
Sauf les larmes.
La peur s’accroche, s’empare des corps, des cœurs, des esprits.
Chez les enfants, le regard dit l’angoisse. Pas de larme, des silences. Si éloquents.
Le voyage est long et incertain. Inconfortable. On ne se plaint pas.
Des compagnons, de l’entraide, parfois même un sourire.
Puis c’est l’arrivée dans un pays inconnu. Si seuls, si perdus.
Une ville en bord de mer – grande et bruyante.
Sa lumière est un baume pour les cœurs meurtris.
Les gens y parlent une langue incompréhensible. Mais le sourire est le langage du cœur. Tous le comprennent.
Autour de la table, Olga, Uliana, Luka, Natalia, Nikita, Arina, Yulna, Varvana, Ludmilla, Ruslan, Illia, Mattii : des très jeunes et aussi des adultes se trouvent ou se retrouvent, échangeant des chuchotements.
Impatients d’apprendre une langue qui leur permettra de partager tout ce qu’ils ont vécu, subi, choisi, perdu.
De dire ce qui en eux doit vivre ou disparaître.
Une langue
mais aussi
une oreille bienveillante.