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Le blog de reve-de-lune1982

Qu'éprouveriez-vous, si, à peine né, on vous poinçonnait les oreilles, 

On sciait ou brûlait vos cornes,

On vous séparait de votre mère,

On vous emportait loin d'elle, et l’on vous reléguait  dans un box solitaire,

Loin de toute tendresse, de toute chaleur, de toute protection, de toute relation, de toute possibilité d'apprentissage ?

Voilà. Voilà ce qui se passe pour le petit veau.

Personne n'est là pour lui apprendre les choses de la vie, les gestes de communication comme les mouvements d'oreilles, de cornes, les œillades.

Personne pour lui montrer sa place dans le troupeau, le respect et la capacité de relation aux autres.

 Comment se gratter sans cornes ? Comment lancer des signaux ?

Malgré les allégations de certains, c'est douloureux, et c'est laid !

Le crâne se referme et les cornes essayent de se reformer.

Elles sont un lieu de passage du sang, des sinus.

Elles permettent d'évaluer l'espace, et l'équilibre.

C'est aussi un organe des sens qui sert (curieusement!) également à la digestion.

Comment lutter contre les maladies sans la protection de la mère ?

Ces mères qui, à l'âge de deux ans, sont inséminées artificiellement et ne savent pas ce qui leur arrivent.

Juste avant de mettre bas, elles sont intégrées dans un troupeau de vaches adultes.

Dans ces troupeaux, il n'y a plus de vieilles femelles qui pourraient donner l'exemple, puisqu'elles sont mises au rencard dès qu'elles ne produisent plus de lait (une vache qui vivait vingt ans ne vit plus que cinq ans, et les vaches laitières deux).

En fait, il n'y a plus de troupeaux mais des bandes où se côtoient des zombies qui vivent dans la violence.

Les animaux sociaux d'autrefois, organisés, avec des règles de vie communes n'existent plus.

Les luttes de préséance sont dévoyées. Les cornes permettaient une bataille à la loyale. Sans elles, ce ne sont que coup bas dans les flancs, et éventration des mamelles. Beaucoup de jeunes femelles meurent jeunes pour ces raisons.

Ajouter à cela, des conditions de vie insupportables, une aberration de l'alimentation, des stabulations trop étroites (d’autant plus étroites qu'il n'y a pas de cornes ! Économie de surface!).

Chez les éleveurs qui savent encore « danser avec leurs vaches » (expression de Martin Bienerth. Voir article) non écornées et les nommer, il n'y a pas plus d'accidents. Si la relation est normale, les risques sont faibles. La vache est un animal domestique qui reconnaît la personne qui s'occupe d'elle. Malheureusement, dans les élevages industriels ce rapport a disparu.

Clara

voir lien users.skynet.be/etc/AB-pdf/Khdk00.pdflink

 

Merci à Paul Polis questionné par Ruth Stégassy dans Terre à Terre du 12/10/13(France Culture)

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